Le Prodige

Le Prodige (ou Pawn Sacrifice) est sorti il y a peu et n’est déjà plus beaucoup disponible. C’est bien dommage, car, contrairement à son thème, ce n’était pas un échec ! Bon ok, je sors.

Années 60, Bobby Fischer est le plus jeune champion d’échec du monde. Sur un fond de Guerre Froide, il se mesure aux plus grands joueurs russes, jusqu’à affronter le maitre, Boris Spassky.

Au début, j’ai cru que j’allais voir un Spiderman (Tobey Maguire) VS Dent de Sabre de X-Men Origins (Liev Schreiber) mais finalement, les acteurs sont assez impliqués dans leur nouveaux rôle pour oublier leur passé marvelien. Je ne suis pas un très grand fan de Tobey, car il m’avait plutôt déçu dans Spider-Man 3 (et je n’ai pas eu l’occasion de voir d’autres films l’incluant), mais ici, il est très crédible en garçon instable, arrogant et exigent. Ses crises de colères sont assez effrayantes ! Pour ce qui est de Liev, on le voit finalement assez peu dans le film, mais ce qui rend le personnage encore plus intéressant, car il se rend intouchable, inaccessible, comme le veut son statut de champion du monde d’échec. Y a juste les personnages de Paul Marshall et du Père Bill Lombardy, qui arrivent un peu de nulle part.

Le début est assez mou, mais dès que Bobby s’attaque aux russes, l’histoire prend un tournure plus politique. De plus, on suit la démence du jeune homme, qui s’empire de jour en jour, virant à la paranoia. Le match final entre les deux bêtes d’échec est très bien fait, avec un rythme de tension, comme si le monde dépendait de la partie (ce qui était un poil le cas, diplomatiquement parlant)

Aussi, plusieurs scènes, pas spécialement légères, sont accompagnées de musique rock 60’s, ce qui change l’ambiance de façon amusante.

Sinon, il y a une mini-direction artistique de motion design prometteuse, durant une partie d’échec, qui n’est malheureusement présente qu’au début, dommage, cela apportait une bonne dimension, qui allait bien avec l’esprit de Bobby.