Desert Road

Desert Road est avant tout un beau long-métrage. Déjà, son atmosphère est très immersive car le rythme est juste ce qu’il faut pour nous captiver tout du long. En effet, le mystère apparait petit à petit, tout en proposant de belles scènes comme vers la fin, particulièrement touchante.

De plus, ce film réinvente complètement notre conception de la boucle temporelle. D’autant que le schéma se construit sur la durée, on retrouve des détails qui font échos à des scènes précédentes par exemple.

Aussi, l’actrice principale Kristine Frøseth est captivante et son personnage a des comportements logiques qui font plaisir.

Le seul souci est que la fin m’a déboussolé. En effet, la conclusion ne fonctionne pas vraiment, bien que ça soit le cas au niveau émotionnel.

C’est d’ailleurs un peu dommage que la réalisatrice Shannon Triplett, présente pour un Q&A après la diffusion de Desert Road, ait confirmé que le but est de se poser des questions. Cela me fait penser à un autre long-métrage en compétition que j’ai pu voir au PIFFF 2024, The Wailing. À savoir une fin qui n’apporte pas vraiment de réponse du pourquoi du comment, en se cachant derrière le spectateur qui doit faire ses propres conclusions. Autrement dit, je trouve dommage qu’on se focalise sur l’émotion au détriment de la logique.

En tout cas j’ai pu faire signer mon billet par la réalisatrice à la sortie, c’était chouette de la rencontrer !