La Nuit Nanarland 7

Cette année, on avait essayé de mieux prévoir le coup pour La Nuit Nanarland 7. On pensait être arrivé plus tôt que l’année dernière, mais la queue avait déjà bien commencé. Par un miracle, mes amis et moi avons tout de même réussi à trouver des places en mezzanine. Certes, le plafond masquait très légèrement le haut de l’écran. De même, j’avais une grande personne devant moi, donc me gênait la vue (surtout quand il y avait des sous-titres). Mais bon sang, qu’est-ce que ça fait du bien d’avoir de la place pour les jambes ! Et pour le coup, je n’ai pas fermé l’œil, malgré le meilleur confort des sièges.

Les avant-programmes de La Nuit Nanarland 7 :

Avant de vous parler des 4 films que j’ai vus lors de cette 7e Nuit Nanarland au Grand Rex, laissez-moi vous décrire les avant-programmes. C’est-à-dire les projections avant les long-métrages, qui contribuent tout autant à l’ambiance de la nuit.

Le plein de nanars :

On pouvait y trouver 2 types de contenus habituels : les montages d’extraits nanardesques, appelés les Cuts Nanarland, et les bandes annonces de nanars. Les montages sont hilarants, car ils arrivent à lier des films entre eux dans leur style ou situations. Quant aux bandes annonces, la plupart sont grotesques ou désuées.

Cependant cette édition comportait des nouveautés. Tout d’abord, un hommage à Alphonse Béni, décédé plus tôt en 2023. On ainsi eu des bandes annonces de quelques uns de ses films, comme Black Ninja ou Saint Voyou.

Un Grand Rex rénové :

Ensuite, il faut savoir que le Grand Rex a beaucoup rénové son bâtiment, avec une multitude de travaux. D’ailleurs, la dernière grosse nouveauté concernait les toilettes du 2e étage. Elles sont toutes belles et beaucoup plus spacieuses. Toujours dans un style art déco, que j’ai pu testé. Seul bémol, c’est qu’il y avait des problèmes d’arrivée d’eau et de savon trop vite épuisé. Heureusement qu’il y en avait d’autres.

Bref, durant des chantiers, ils ont retrouvé des bandes annonces d’époques, sur pellicule, jamais rediffusées depuis. Nanarland a donc profité pour les diffuser lors des avant-programmes. On pouvait retrouver notamment des conseils pour être un spectateur modèle, ou encore des pubs pour des produits en vente (à l’époque)

La rencontre culte du nanar :

Ensuite, chaque année, la soirée débutait sur l’extrait de Chuck Norris parlant de ses pieds et d’un soldat en duel contre un certain Philippe. Eh bien cette année, on n’a commencé qu’avec Chuck, à la surprise de tous. En effet, les équipes de Nanarland ont retrouvé une superbe copie du film Hitman le Cobra, qu’ils ont numérisée. Puis ils l’ont découpé en épisode afin de nous présenter en plusieurs fois une sorte d’origin story de la rencontre des deux soldats culte. Donc avant chaque film, on avait une nouvelle avancée des péripétie du célèbre Philippe. Et bien sûr, ils ont gardé le fameux extrait … pour la toute fin ! C’est-à-dire à 8h du matin, après le dernier long-métrage. Une chouette récompense pour être resté jusqu’au bout.

Un nouveau grand cru avec 4 films épiques :

La principale activité de cette Nuit Nanarland 7 se trouvait évidemment dans ces films. Cette année encore, on a eu le droit à un bon cru, avec pas moins de 4 longs-métrages des plus étonnants.

On a commencé par un film plus ou moins d’horreur américain, Eaux Sauvages. Effectivement, il regorgeait de problème cinématographique, mais il avait surtout une mauvaise version française. Ainsi, on s’est délecté d’un nanar de doublage, comme ils disaient.

On a poursuivi avec le premier film indien, tamul plus précisément, de toutes les éditions. Il s’agissait de Cara Majaka. Ce qui nous a permis de goûter à tout le lore des films venus d’Inde. À savoir un sur-jeu constant, des effets de montages hallucinant, des effets spéciaux horribles et bien sûr, des chansons bollywoodienne. En tout cas pour l’anecdote, c’est le 100e film que je vois en salle en 2023… Je ne sais pas comment le prendre !

Ensuite, le plat de résistance, comme on nous l’a gentiment annoncé, s’intitulait Parole de Flic. Il s’agit d’un film policier des années 80 bien dans son jus, avec son lot de problèmes cinématographiques et éthiques. On a ainsi pu découvrir un Alain Delon loin de ses chefs d’œuvres… D’ailleurs, pour l’occasion, Nanarland ont réussi à trouver l’unique copie 35mm d’un clip dans lequel on retrouve l’acteur. Il y chante son amour pour le cinéma, cela servait sans doute de vidéo avant des séances de l’époque.

Enfin, la soirée s’est terminé en beauté avec un film d’horreur bien connu des fans de Karim Debbache, puisqu’il s’agissait de House of the Dead ! Clairement un long-métrage avec le maximum d’erreurs à ne pas faire pour tout cinéaste qui se respecte. Au moins, on a eu notre film de zombie !

Chaque projection était présentée par Jean-François Rauger, accompagné d’experts de chez Nanarland. Cela permettait d’une part, de nous préparer psychologiquement à ce qu’on allait voir. Mais aussi d’en apprendre un peu plus, avec des anecdotes sur l’oeuvre en elle-même ou bien sur sa copie de la soirée.

Un plaisir prolongé au-delà des films :

La Nuit Nanarland 7 a affiché complet assez rapidement lors des préventes. Ce qui signifie que plus de 2700 personnes se sont retrouvées pour partager cet engouement spécial autour des mauvais films. Certains fans étaient même venus déguisés, souvent en ninja ou en simplement en beaufs.

Un plaisir de participer à des engouements vis-à-vis de scènes ou de références. Par exemple, le Festival d’Annecy a son Lapin. Eh bien, ici on a le Serpent.

Ensuite, pour épancher la soif de nanars, on pouvait retrouver plusieurs boutiques. Une au premier étage s’occupait des t-shirts rendant hommage à des films ou aux précédentes éditions. Ainsi que l’affiche officielle, qui était vraiment incroyable cette année. Une seconde proposait plutôt des dvd / bluray de films rares (dont une livraison avait eu lieu le jour-même) et des livres autour du nanar.

Aussi, après chaque pause, les spectateurs pouvaient participer à des quiz géants, afin de se qualifier pour la dernière épreuve. Comme chaque année, il était question de retrouver soit le titre du film, soit la tagline, soit les fautes d’orthographe sur la jaquette, voire même la suite de la scène. Quant à la dernière épreuve, c’était un concours de doublage. Le public votait pour la personne qui avait le mieux réussi à refaire les voix d’une scène. D’autant que le public a participé aussi, puisqu’on a dû se synchroniser pour simuler une gifle. Bon, ce n’était pas totalement réussi, mais au moins, c’était drôle !

Lors de ces quiz, les participantes gagnaient des lots rocambolesques, à base de dvd / bluray. En revanche, le second a obtenu l’affiche grand format du troisième film de la soirée. Quant au grand vainqueur, il a remporté deux places pour le concert Halloween Symphonic du 31 octobre 2023. Il s’agit d’un concert orchestral créé par Panic! Cinéma, reprenant des musiques de films d’horreur et fantastique.

On a eu aussi à un moment dans la nuit, un concours de bruit. Cela permet de savoir si on est encore là et pour le coup, on a réussi à atteindre, au bout d’une minute d’effort, les 108db !

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