L’Amour Ouf

La première chose qui me frappe dans L’Amour Ouf, c’est sa réalisation. Gilles Lellouche nous livre ici une flopée d’idées, où la caméra propose des choses inventives. Le tout dans une photographie travaillée, avec des compositions stylisées. D’autant que c’est parfois contemplatif, ce qui permet de véhiculer les messages du film.

À savoir de l’insouciance de l’adolescence à la dureté de la rue en passant par la réalité de l’argent. Et bien d’autres. En plus de ça, on peut s’attarder sur l’énorme casting du film, dont la liste est longue.

On retiendra évidemment Mallory Wanecque (découverte pour ma part dans l’excellent Pas De Vagues, également avec François Civil) et Malik Frikah. Car on passe beaucoup de temps avec eux, ce qui leur permet d’approfondir les protagonistes. La passion amoureuse fonctionne bien et la durée est juste.

Par ailleurs, Alain Chabat y est incroyable. En effet, il trouve un superbe équilibre entre la légèreté et l’émotion. Le père qu’on rêve toutes et tous d’avoir en fait ! Tout comme Le Robot Sauvage, L’Amour Ouf aborde la parentalité. Ce qui est rare dans les romances, souvent portée sur le couple de l’intrigue.

Ensuite, la durée du long-métrage peut impressionner mais pour ma part, ça passe bien. Je n’ai pas vu le temps passer à vrai dire. Car le montage est assez bien géré, il n’est qu’à la limite de la perte de rythme par moment, sans y tomber dedans.

Enfin, l’ambiance est vraiment unique, bien qu’emprunt à une multitude de références. Comme la violence, que je trouve ici plus artistique qu’explicite. De même, les musiques apportent un sens à la fois nostalgique et narratif.