Un Homme Idéal

Je trouve la réalisation de Yann Gozlan pour Un Homme Idéal terriblement efficace. Ce que je trouve rare dans les films français que j’ai pu voir jusqu’à maintenant. Le montage participe activement à l’intensité, car l’histoire avance à un rythme soutenu. De plus, chaque scène est utile, rien de superficiel dans tout ce qu’on nous montre. Plus précisément, dès que l’auteur factice parvient à publier son roman (dans l’intrigue), on reste tendu tout le long.

En effet, je pense qu’en tant que spectateur, on se retrouve dans une sensation mélangeant deux sentiments, rendant notre positionnement ambigu. Car on peut à la fois se considérer comme complice et à la fois on peut se projeter dans la peau de Vasseur. Ainsi, tous les mensonges et les actes finissent par se justifier, à cause de ce point de vue troublant.

Les fascinants décors de la Côte d’Azur contrastent bien avec les carrés de la région parisienne du début. Pierre Niney confirme son talent d’acteur et nous livre un rôle dérangeant d’un mec normal, s’entraînant tout seul dans les spirales du mensonge. Une ambiance vraiment électrique, qui nous tient en otage jusqu’à la dernière minute. Une bonne découverte !

D’autant qu’on pourra retrouver le duo Pierre Niney et Yann Gozlan plus tard dans Boîte Noire, tout aussi incroyable.