The Wailing

The Wailing est le premier long-métrage en compétition que j’ai vu lors du PIFFF 2024 !

Le concept de The Wailing est fascinant, j’imagine que dans les mains d’un blockbuster, ça aurait pu mal se terminer. Le problème est que même ici, ça ne fonctionne pas vraiment…

Le rythme est lent, on est plus sur du drame que sur du fantastique, qui n’apparaît que par petite touche. Mais c’est surtout qu’on n’explique absolument rien. En soi, ça ne me dérange pas, car le comment peut ne pas être le propos. Néanmoins, qu’on n’en fasse rien, ça me déçoit. Le réalisateur, Pedro Martín-Calero, nous expliquait, lors de la séance au PIFFF 2024, qu’il préférait laisser le spectateur se faire son idée. Je trouve cette pratique trop facile, de ne donner aucune piste.

Car pour le coup, je ne suis pas arrivé à déceler le moindre message (sans doute qu’il n’y en a pas) qui pourrait justifier cet aspect fantastique. C’est un peu le même problème qu’avec The Lighthouse par exemple. À savoir qu’on se pose de plus en plus de questions, ce qui est bien, mais auxquelles on ne répond jamais, ce qui n’est pas bien.

Aussi, quelque chose que je n’aime pas dans ce genre de film c’est le comportement de la protagoniste. En effet, c’est le typique manque de communication avec les autres, les explications ultra vagues, où personne ne la croit. Ça m’énerve ce manque de précision, qui ne fait qu’accentuer artificiellement l’aspect horrifique.

Cependant, The Wailing n’est pas mauvais en soi. La photographie et la réalisation sont correctes. Puis, plusieurs séquences proposent même des mises en scène époustouflantes, où la tension est au max. Aussi, j’ai beaucoup apprécié l’intégration des conversations par messages en motion design, qui sort des sentiers battus. De plus, l’ambiance sonore est immersive, d’autant que la spatialisation était bien présente au Max Linder Panorama.

En fait, c’est juste dommage que le reste ne suive pas. Le genre de film avec un excellent potentiel, qui reste plat à vouloir s’embarquer dans une narration trop évasive.

Enfin, un dernier point que je ne savais pas où placer, c’est Malena Villa, qui joue Camila, me fait beaucoup penser à Kristen Stewart. C’est d’ailleurs l’actrice qui m’a le plus captivé, avec son personnage ambigu.