L’Heureuse Élue

J’ai eu vent de L’Heureuse Élue surtout parce que j’ai eu l’invitation en tant qu’abonné UGC. Et rien qu’avec le synopsis ça ne sentait pas bon.

Tout d’abord, c’est clairement centré sur le jeu de Camille Lellouche. En effet, majoritairement les gags tournent autour de son personnage insupportable et imprévisible. Comme si chaque réplique était une excuse pour dire ou faire quelque chose de drôle. Quitte à laisser de côté la logique, la cohérence et la crédibilité. Alors au tout début c’est ok, on s’imagine un personnage différent du héros et un peu cash. Mais dès qu’ils sont en dehors de Paris, ça devient n’importe quoi. Dans le sens que tout d’un coup, l’héroïne devient immaîtrisable.

D’autant qu’on sent tous les checkpoints de l’intrigue prévisibles de ce genre de film. De plus, on saisit certes les différents enjeux mais on n’avance pas vraiment. Le but c’est vraiment d’être pris en otage avec cette personne presque bête. Aussi, certains rebondissements n’ont même pas lieu d’être, si on essaye d’être un tant soi peu logique.

Ensuite, je ne connaissais Lionel Erdogan. Il était ok, bien qu’il ne fait que répondre aux codes ultra vus et revus de son personnage. Même Michelle Laroque est en sous-régime (elle sait faire mieux pourtant). Pour le coup, le seul qui tient en haleine c’est Gérard Darmon. Car il semble être le seul avec la capacité à faire ce qu’il faut, quand il faut et au rythme qu’il faut.

D’autant que je n’ai pas été aidé dans la salle lors de ma séance. À ma gauche se trouvait un mec seul qui répétait les répliques en tapant des mains et des pieds. À ma droite j’avais une femme qui commentait tout le film. Et derrière moi, le mec se croyait chez lui en s’esclaffant avec des coups dans le siège.

Enfin, la séance s’est terminée par une session questions-réponses avec l’équipe. Étaient présents le réalisateur, Frank Bellocq, qui a commencé par nous vanner comme quoi il était venu seul. Alors qu’il a fait venir ensuite Amaury de Crayencour, Lionel Erdogan et Camille Lellouche.

Durant le débat, les gens ont été un peu timides, donc c’était souvent les mêmes personnes qui posaient les questions. Je me demande si en fait c’était parce que je n’étais peut-être pas le seul à ne pas avoir aimé le film…

Mais dans l’ensemble, par rapport aux questions, la majorité des gens ont apprécié. Pour le coup, le spectacle était plus fun que le film. Notamment Camille qui parlait à 1000 à l’heure. Au final c’était tout de même intéressant d’en apprendre plus. Pour ma part, j’ai demandé s’il y avait eu un peu d’improvisation, ce qui n’est pas trop le cas. Aussi, et cela explique beaucoup de choses, L’Heureuse Élue est un projet qui se base effectivement sur Camille Lellouche. Ils cherchaient une idée pour la mettre en scène. On comprend donc pourquoi elle se défoule plus que ça ne raconte une histoire.