Le Monde de Dory

Tout d’abord, je voulais juste souligner un fait personnel amusant concernant Le Monde de Dory. Il faut savoir qu’en en 2003, je suis allé voir le premier volet avec ma sœur. Il s’agissait de notre tout premier ciné sans les parents ! Et il était en 2D VF. 13 ans plus tard (déjà !) je vais voir la suite tout seul en 3D VOST ! Voilà, c’était l’instant nostalgique.

Pour le coup, je n’étais vraiment pas chaud pour une suite. En effet, Le Monde de Némo est mon Pixar préféré, car les couleurs, l’originalité et la poésie étaient inédites pour moi à cette époque. Cela devait rester intact, car prolonger le plaisir avec Dory était risqué. Et ce que je redoutais s’est un peu manifesté.

Principalement, le schéma narratif est quasiment le même que le premier. Cela aurait pu passer s’ils assumaient que c’était un film à part. Cependant, les références peu subtiles de leur aventures nous rappellent sans cesse que ça se passe après. Aussi, la découverte du monde marin n’est pas aussi immersive, puisqu’on le connaissait déjà. De plus, Marin semble avoir un peu perdu de sa fougue, alors qu’il avait l’air guéri à la fin du 1. Mais… Pixar a encore géré.

En effet, ça reste un bon film. L’introduction est poignante et fait le lien entre l’histoire de Dory avec celle de Marin. C’est d’ailleurs très bien amené. Les actions de Dory dans le 1 sont totalement justifiées ici, révélées, comme s’ils avaient déjà cet opus en tête. Paradoxalement pour une suite, c’est plutôt une origin-story (genre à la X-Men 2). Le fan-service est quand même moins présent que je le pensais, heureusement, donc appréciable.

Ainsi, les gags ne sont pas lourds (pas comme dans Kung-Fu Panda 3), ni enfantins et sont très drôles. Les nouveaux personnages ont des rôles suffisant, ils ne font pas simples rajouts de futurs jouets à vendre. Autrement dit, leur apparition est légitime. Qui plus est, ils sont super attachants.

Ensuite, les valeurs véhiculées dans le film restent un peu similaires au 1 et ne se montrent pas hyper subtilement. Genre, à un moment, la magie du cinéma apparaît avec ses grosses bottes, c’est dommage.

En revanche, il y a tout de même de l’innovation dans Le Monde de Dory. Puisque j’ai bien aimé certaines scènes, comme par exemple les ralentis, ou encore les plans-types lors des flash-backs. Les défis techniques aussi sont au rendez-vous, avec les animations folles du poulpe Hank. Un air de Léon dans Monstres and Cie.

Quant à la 3D relief, elle n’a pas été tiré à son plein avantage. Bien que certaines scènes valent le coup.

Aussi, j’ai eu la chance d’avoir le court -métrage Piper d’Alan Barillero avant le film, ce qui était grandiose car magnifique pour les yeux.

L’histoire plutôt simple et déjà vue. Néanmoins, on a suffisamment de mignonnerie à travers les personnages. De plus, le réalisme du rendu, couplé à de la 3D relief immersive de ouf, ça donne une très bonne entrée en matière de film maritime !